20060302

 
Un sac épouvantable aux trottoirs métropolitains

Tu vois ce petit sac tout seul au trottoir, ici au coin de Columbus Avenue et la 68ème. Je t'affirme que ce sac soit le sac le plus effrayant de tout la ville, cette grande métropole de l'Amérique du Nord qu'on appelle New York. Pourquoi?

Bref, celui-là m'appartient, naturellement. Je suis sorti du bureau de Poste tout à l'heure, sac à main, et je l'ai déposé au sol, à côté de la boîte de lettres, lors de libérer ma bici de son stationnement. Puis je monte sur le cheval de fer et roule, azimut plein Sud sur la Columbus. Arrivé a la boulangerie où habituellement je paie un bagel et un tasse de café, je vois que mon sac n'est plus monté au vélo.

C'est certain, donc, que je l'ai laissé dehors de la Poste. Et certainement, mon sac n'est pas un pigeon voyageur, c'est un pannier de vélo. Il ne va pas s'envoler me chercher. Donc, je mets le cap au Nord et retrace ma route pour chercher mon pauvre sac perdu. Certainement sera-t-il jété au tas d'ordures comme d'habitude de ceux qui aiment fouiller des sacs pleins abandonnés à la rue.

Mais non, j'arrive à la 68 et rouler à l'angle de Columbus, et qu'est-ce qui m'attend là? Mon sac de trésor! On ne l'a même pas décroché le boucle pour fouiller les billets de banc qui se trouvent là-dans.

Un sac abandonné devant un bureau de Poste et en face de la siège sociale d'ABC News pour 40m de l'après-midi, c'est donc pas un sac quelconque, mais un sac presque plein d'effroi et de peur.

N'aie pas peur de moi, s'il te plaît! Au but de nous éloigner de cette condition moderne d'attentat anticipé donc, un morceau gai et un morceau pleine de morosité. Comme répresentant de l'équipe de bonheur, je vous présente un orchestre connu partout au monde, l'indomptable Kékélé, composé d'étoiles de la rumba congolaise. Ce morceau se trouve sur la dernière parution, Kinavana. Il s'appelle "Yo Odeconer." La femme d'authorité qui chante, c'est M'bilia Bel, une de grandes doyennes de la musique congolaise.

Et sur l'équipe de la tristesse, la jeune française Jeanne Cherhal. Je sais qu'elle a gagné un grand prix de quelque chose l'année passé, mais comme vous mes lecteurs n'êtes pas très nombreux, il peut être vrai que ce soit de nouveauté à vous jusqu'au présent. En tout cas, elle sait bien comment jouer au pianoforte, ce morceau—"Sad Love Song"—me paraît prêt à jouer aux bars solitaires de hôtels tristes au tous coins déprimés du monde, comme un Billy Joel de nos jours plus récents.

Comments:
Quel retrouvaille ton blog! Merci de m'avoir envoyé le lien. J'ai un blog aussi, mais tout y est en finnois, j'y tiens vraiment à ma langue... ;D

Je suis à Paris en ce moment, je retourne à Helsinki pour l'automne et j'espere d'aller à NY l'année prochaine.
 
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