20060324

 
Ecouter la distance entre nous

Merci bien de m'avoir suivi jusqu'à ce point. Aujourd'hui la Fièvre Madiaba va traiter le son des années 70, le minimalisme croisé aux racines de rythme et blues. Même si ce n’est pas un minimalisme formel comme Terry Riley ou Steve Reich. « There was a time » de James Brown s’est composé de sons simples : un tambour, un cymbale, le guitare qui répète hypnotiquement sur un seul mésure, les cris de Godfather of Soul, et parfois les Horny Horns de Fred Wesley et Maceo Parker. Il n’y a même pas de refrain, c’est une simple répétition tout au long de la chanson. Je ne vous offre le morceau en téléchargement parce qu’il fait partie de la patrimoine culturelle mondiale et vous l’avez déjà, j’en suis sûr.
Pour ceux comme JB qui ont de présence ; qui brille en concert, cette façon de cultiver un groove offre un cadre pour ranimer une salle à danser. Les musiciens peuvent continuer jouer quand le chanteur répond aux auditeurs. Ca change, c’est en flou, la seule chose qui existe en permanence c’est le rythme.
Depuis la Corne d’Afrique pourtant venait un chanteur bien doué sur ce plan de charme et de passion. Je parle d’Alemayahu Eshete, que l’on connaît bien de ses apparences au série Ethiopiques de la compagnie Buda Musique. Sur ce morceau, « Tchero Adari Nègn, » ou « Je me débrouille à moi-même, » on illumine toutes les conjugaisons de danser. Soit le rythme sans cesse de la guitare, soit l’orgue électrique qui harmonise aux refrains, soit le solo de la guitare qui unit les modes de l’Orient aux celles de l’Occident, soit la voix magique d’Alemayahu lui-même : il aboie, il chante, il crie comme une mère témoigne à la mort de son enfant unique. Juste après le solo de guitare, il commence à crier sans mot ; sa voix posée donc sur ce figure de guitare indomptable c’est un souvenir pour toujours. Inoubliable !
Quelques ans plus tard à l’archipel britannique, on commence a connaître les voix doublées de Delta 5. Cette quintette originaire de Leeds, un des villes défavorises du Nord de l’Angleterre, a commis à la bande ce morceau « Mind Your Own Business. » Tu entendras comment les filles chanteuses entament les vers ; on les chante clairement comme à la façon de New Wave anglaise, mais après la première répétition elles commence à les mélanger. Tout cours vers l’avenir sur un seule accord, une chanson tellement simple. Mais juste avant la fin, il faut attendre le solo de guitare ; pas si compliqué comme celui de l’Ethiopie, celui-là semble pareil au bruit de brûler son bras au surface chauffé de poêle de sauter.

Ethiopiques 8 : Swinging Addis (Alemayahu Eshete) disponible ici
Rough Trade Shops Post Punk Vol 01 (Delta 5) disponible ici
Attends le vendredi pour les morceaux en téléchargement, s'il vous plaît!

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